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1 mars 2016 à 10:16

FIFA OR NOT FIFA...

La multinationale du football a son nouveau patron, et c'est promis, rien ne sera plus comme avant, vous allez voir ce que vous allez voir. Sa filiale européenne se gargarise, chic, un de la maison. Le représentant hexagonal doit sûrement se féliciter qu'un proche de Platoche, et de Blatter aussi par la même, arrive à la tête du puissant empire du football. Pour la petite histoire, Gianni et Sepp sont tous les deux nés en plein coeur du canton du Valais, dans deux villes distantes de moins de 10km.  

Ainsi, je trouve pour le moins stupéfiant et symbolique que la Fédération ait coopté "l'enfant" du système pour pallier à ses failles. Parfois accusée de pratique mafieuse, l'aspect comique est qu'elle a légitimité un juriste issu d'une famille d'immigrée de Reggio de Calabre. De là à dire qu'il sera comme un poisson dans l'eau, ne tombons pas non plus dans la caricature.

Revenons à notre chère FFF qui perd des licenciés en masse depuis 2008, et qui s'accroche à son quasi monopole sur la pratique du football. Mais les usages ont changé et l'offre des ligues reste trop standardisée. Beaucoup de foot à 11 axé sur de la compétition qui amène de l'élitisme. Un peu de futsal et de féminine pour cacher la misère et le tour est joué. Après, il y a le foot entreprise qui ne tient qu'à un fil, et le foot loisir qui est déconsidéré. A tel point qu'en vétéran, quelques responsables préfèrent se regrouper et organiser eux-mêmes leur calendrier des rencontres sans passer par la case Castelmaurou. Le tout dans un contexte où la pratique occasionnelle et moins régulière prend de l'ampleur. Les salles de foot 5 se multiplient depuis des années, et la Fédé commence à peine à s'y intéresser. Pour finir, depuis 2 ans seulement, le foot diversifié organise un championnat à 8 contre 8 auto arbitré, en réaction à la défection toujours plus grande de clubs à 11, faute de joueurs suffisants.
Ce diagnostic n'engage que moi, et vous me direz que la critique est facile, mais avec les milliards d'euros brassés, on serait en droit d'attendre plus de dynamisme et moins de conservatisme voire de clientélisme.  

En attendant, parce qu'ils ont volé notre foot en n'ayant que des parts de marché plein la bouche, les joueurs s'organisent pour revenir au seul plaisir du jeu, sans aucune arrière pensée. Même si le professionnalisme sur fond d'individualisme inonde les écrans, l'amateurisme reste le socle d'un sport pour tous, qui promeut le lien social. Maintenant, il serait souhaitable que la FFF ne mette pas systématiquement des bâtons dans les roues à d'autres fédérations qui ne portent pas les mêmes valeurs qu'elle. Parce qu'il n'y a pas qu'un football, mais des footballs, nous sommes en droits de ne pas nous reconnaître dans une institution qui a choisi son camp il y a bien longtemps.

De toute évidence, pas le côté des joueurs ou des dirigeants bénévoles qui disparaissent comme certaines espèces animales en danger.

Le football n'appartient à personne, il est universel.

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